Julie David de Lossy

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Julie David de Lossy a étudié les Sciences politiques – Relations internationales. Après deux ans passés au Ministère des Affaires étrangères belge, elle retourne aux études pour un deuxième master à Londres. Elle quitte la sphère académique et politique au profit de la voie photo-journalistique. « Faire du photojournalisme », ou plutôt de la photographie documentaire, confie-t-elle à Kiblind, c’est pour moi expliquer des enjeux complexes et multiples via un medium qui captive et attire le regard. 

Arriver à donner envie aux gens de comprendre, les intéresser, sans leur donner trop d’éléments et éviter de stigmatiser les parties prenantes, c’est un art! C’est un peu comme faire une dégustation de vin, expliquer les nuances sans que personne ne finisse bourré… C’est compliqué! »

Au-delà de cette approche, la force de ses compositions et la singularité de son regard nous ont donné envie d’extraire certaines images de leur reportage pour les accrocher au mur. Simplement parce qu’elles sont magnifiques et que, même isolées, elles racontent.

Julie David de Lossy est la première artiste invitée à La maison bruxelloise et on en est très fier!

THE RETURN OFTHE DIASPORA – RWANDA

 

The Rwandan diaspora operates a movement that few African countries have succeeded initiating : the return to the country. The brain drain in reverse, Rwandans from abroad seek to come back, matching with a governmental policy largely supported by President Kagame. Since a certain stability has shown efficient, comforted by an economic growth and the improvement/creation of infrastructures, the country has become a possible dream for the diaspora. To name it Eldorado would be too strong in regard to rwandese pragmatism, but the movement is nonetheless significant.

The country has gone through several waves of return since 1994, but this one concerns specifically people around their thirties, graduated with an already strong experience. They want to be part of this movement, and part of the development of their country.

20 YEARS AFTYER/ SOVIET LEGACY IN CENTRAL ASIA

 

Les photos qui vous sont présentées ici sont extraites du reportage «20 Years After : Soviet Legacy in Central Asia», qui analyse les impacts du régime soviétique au Tadjikistan, au Kirghizstan et au Kazakhstan deux décennies après la chute du mur.

Le Tadjikistan, véritable château-d’eau de la région, fait face à une pénurie énergétique effroyable. Parent pauvre du deal énergétique de l’ère soviétique, le pays n’a aujourd’hui plus la capacité ni les moyens de faire fonctionner ses barrages hydroélectriques. En proie aux pressions régionales, la question délicate du partage de l’eau enferme un peu plus chaque hiver le Tadjikistan dans une tombe froide et noire.

Le Kirghizstan a pour sa part hérité d’une frontière en dent de scie et parsemée d’enclaves, représentatives de la politique soviétique de l’époque prônant le dicton « diviser pour mieux régner ». Avec des centaines de kilomètres qui restent à délimiter et des tensions communautaires récurrentes, le Kirghizstan voit les routes et les villages migrer selon l’entente des présidents, mais toujours dans la violence.